Des réactions qui fusent après la condamnation de l’Opposante Rwandaise Victoire Ingabire. “La FIDH dénonce les nombreuses irrégularités qui ont entaché le caractère équitable du procès” a-t-elle déclaré dans le communiqué. La FIDH regrette “les déclarations intempestives” de membres du gouvernement rwandais “laissant croire à la culpabilité de Mme Ingabire, alors même que le procès était en cours.”
Ces déclarations ont nui “au bon fonctionnement de la justice et nous amènent à émettre des doutes quant à la non-ingérence politique dans les affaires judiciaires“, a estimé Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH, citée dans le communiqué. “Les autorités rwandaises doivent respecter la séparation des pouvoirs et garantir l’indépendance de la justice” a-t-elle poursuivi.
La Fédération Internationale des Droits de l’Homme déplore également que la justice rwandaise n’ait pas pris en compte les accusations formulées par Mme Ingabire elle-même. L’accusée boycottait son procès depuis avril pour protester contre des “actes d’intimidation et des pratiques d’interrogatoires illégales qu’auraient subi certains de ses co-accusés (…) et contre la décision du tribunal d’écourter l’audition d’un témoin à décharge accusant les autorités rwandaises d’avoir fabriqué des preuves contre elle” rappelle la FIDH.
Il faut préciser que l’opposante est la présidente des Forces Démocratiques Unifiées. Elle était à l’étranger lors du génocide de 1994 et elle est rentrée au pays en 1990.
Firmin Teko Agbo
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